Hôpital Saint-Louis : le personnel inquiet

, par udfo09

Publié le 18/11/2017 - LA DÉPÊCHE

Mercredi après-midi, le personnel de l’hôpital Saint-Louis, soutenu par l’intersyndicale CGT-FO, a débrayé pendant une heure alors que se tenait une réunion du conseil de surveillance. Les agents ont manifesté leur « mécontentement » et leur « inquiétude pour l’avenir », selon les termes employés par les deux organisations syndicales, face à la « situation financière préoccupante » dans laquelle se trouve l’établissement de soins axéen. Et ce, soulignent Rodolphe Jeannot (CGT) et Ludovic Ruaux (FO), « malgré l’investissement fort de tout le personnel qui n’hésite pas à revenir sur ses jours de repos pour continuer à assurer des soins de qualité ».

Celle-ci a d’ailleurs été reconnue officiellement avec la certification de l’hôpital. Et à en croire les deux responsables syndicaux, « les patients font régulièrement part de leur satisfaction ».

D’où la volonté des 120 employés de l’hôpital Saint-Louis de dénoncer les menaces pesant sur leur outil de travail, qu’il s’agisse du centre de rééducation (le service des soins et de réadaptation, SSR) ou de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). En SSR, la volonté de soigner 80 % des patients en déambulatoire passe mal auprès du personnel, « surtout quand on sait que 40 à 50 % de nos patients vivent dans le département. S’ils sont soignés chez eux, que va devenir le centre de rééducation si les lits ne sont pas occupés ? », s’interrogent FO et CGT, en soulignant également que le personnel, de moins en moins nombreux, doit faire face à des obligations qui l’empêchent de remplir sa mission première.

À l’EHPAD, la situation n’est guère plus brillante. Les aides-soignants (postes financés par l’Agence régionale de santé, l’ARS) sont de moins en moins nombreux et remplacés, expliquent Rodolphe Jeannot et Ludovic Ruaux, « par des agents de service hospitalier (ASH, N.D.L.R.) faisant fonction ». « Ce sont des postes dont le financement dépend du tarif « hébergement », donc à la charge des résidants. Ils doivent payer de plus en plus cher alors que la qualité de soins baisse puisque ce n’est pas le travail des ASH que de soigner les patients », relèvent-ils. La dégradation des conditions de travail, « qui s’accentue d’année en année », est donc également dénoncée par le personnel et l’intersyndicale CGT-FO qui espère, désormais, que la population, y compris au niveau du département, les soutiendra dans leur combat. Une nouvelle mobilisation est d’ailleurs en préparation.