Frais bancaires : rappel des règles

, par udfo09

Si le principe général est celui de la liberté tarifaire des banques qui déterminent le prix et les conditions d’offre de leurs services en fonction de leur stratégie commerciale, l’AFOC est particulièrement attentive à la question des frais bancaires appliqués aux consommateurs.

Il convient de préciser tout d’abord que certains frais sont ainsi plafonnés réglementairement. Il s’agit des frais d’incident tels que les commissions d’intervention (en cas de découvert non-autorisé ou de dépassement du découvert autorisé). Les frais bancaires en cas du rejet d’un paiement (par chèque ou autres) sur un compte non provisionné sont également plafonnés, selon les cas, à 30 ou 50 euros (articles D. 131-25 et D.133-6 du code monétaire et financier). Par ailleurs, il est précisé au 2e alinéa de l’article L. 312-1-3 du code monétaire et financier que les personnes en situation de fragilité financière bénéficient désormais de l’accès à une offre spécifique à frais réduits de nature à limiter les incidents de paiement.

L’AFOC a été partie prenante de la concertation visant au renforcement, opéré ces dernières années, de la transparence tarifaire, afin de permettre aux clients de comparer les offres des banques et de choisir la banque qui répond le mieux à leurs attentes. Ainsi, la réglementation en vigueur qui en résulte impose aux établissements de crédit la transparence concernant les tarifs bancaires qu’ils appliquent. Ils sont également tenus de communiquer par écrit à leurs clients qui ont signé une convention de compte tout projet de modification des conditions tarifaires applicables au compte de dépôt et ce, deux mois avant la date d’application envisagée (art. L. 312-1-1 du code monétaire et financier). Ils doivent les informer gratuitement préalablement à tout prélèvement de frais d’incidents.

Ces établissements sont par ailleurs tenus d’adresser à leurs clients un récapitulatif détaillé en début d’année qui mentionne le total des sommes perçues au cours de l’année civile écoulée au titre des services et produits fournis. De plus, le comité consultatif du secteur financier, auquel l’AFOC participe et qui assure un suivi général des tarifs bancaires, via son observatoire des tarifs bancaires, administre un comparateur public de tarifs bancaires depuis le 1er février 2016. Simple d’usage et d’accès, ce dispositif permet aux consommateurs de comparer gratuitement les principaux frais facturés par les différents établissements présents dans leur département ainsi que par les banques en ligne.

En complément de ces mesures en faveur d’une transparence des tarifs, la loi no 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques est venue renforcer le dispositif de mobilité bancaire institué en application de la loi no 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation. Le changement de banque se trouve ainsi facilité depuis 2017 et le consommateur qui n’est plus satisfait de sa banque, peut ainsi en changer grâce à la mise en place d’un dispositif de transfert automatique de domiciliation bancaire. Cette mesure a pour objet de contribuer à renforcer la concurrence entre les établissements bancaires. La réalité peut être tout autre.