CDEN DU 15 NOVEMBRE 2022

, par udfo09

CONSEIL DEPARTEMENTAL DE L’EDUCATION NATIONALE du 15 novembre

Déclaration liminaire de la FSU, FO, UNSA, FCPE Déclaration FO au CDEN du 15 novembre

Madame la préfète,

Monsieur le directeur académique,

Ce Comité départemental de l’Éducation Nationale est convoqué sur un ordre du jour qui porte largement sur le bilan de la rentrée que nous venons d’effectuer et sur les perspectives 2022- 2023. Avant d’entrer, au cours de cette séance, dans le détail du bilan que vous nous présentez, force est de constater que la situation est particulièrement préoccupante.

Cette situation est d’ailleurs si préoccupante qu’elle a amené nos collègues des lycées professionnels, avec l’ensemble des organisations syndicales de ce secteur, ce qui est suffisamment rare pour être souligné, à se mobiliser, à travers un mouvement de grève auquel 300 000 manifestants se sont joints pour la défense de cet enseignement spécifique, l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève. Si la contre-réforme visant à transformer les lycées professionnels en super CFA privés et à en finir avec le statut particulier des professeurs de lycées professionnels voit le jour, 1 poste de professeur de lycée professionnel sur 8 pourrait être supprimé dès la rentrée 2023, soient 8 000 à 10 000 postes, alors que certaines régions, comme Paris et le grand-est, ont déjà programmé la fermeture de dizaines de lycées professionnels.

Cette situation préoccupante dans les lycées professionnels confrontés à une réforme absolument inacceptable fait écho à la situation que vivent tous les personnels de l’Éducation nationale en France et dans notre académie.

Nos collègues enseignants dans les lycées généraux et technologiques qui subissent une nouvelle fois les conséquences de la réforme Blanquer du lycée et du baccalauréat dont ils continuent de demander l’abrogation, confrontés au refus obstiné du ministre de décaler les épreuves de spécialité en fin d’année et aux annonces de « resserrement des épreuves » qui provoquent le désarroi des élèves et la colère des enseignants.

L’ensemble de nos collègues, qu’ils soient du premier ou du second degré, qui subissent les conséquences d’une politique d’inclusion systématique des élèves en situation de handicap, politique qui a cette vertu pour les compte publics de faire disparaître les moyens et le coût de l’enseignement spécialisé et adapté aux besoins de ces élèves au prix de la dégradation des conditions de travail des collègues mais aussi de la dégradation du service rendu à l’ensemble des élèves.

Nos collègues du premier degré confrontés au manque de personnels remplaçants et qui, soit s’interdisent d’accepter les arrêts de travail prescrits par leurs médecins au détriment de leur santé car ils savent qu’ils ne seront pas remplacés, soit subissent les absences de leurs collègues en devant se répartir les élèves.

Nos collègues AESH, qui manquent d’ailleurs à l’appel et qui, pour nombre d’entre eux devaient enfin avoir sur leur bulletin de paye une quotité égale à 62 ou 82% car ils ont signé un avenant au 1er septembre et qui ne voient toujours rien venir car il y aurait maintenant un problème informatique. Nos collègues administratifs qui, avec des moyens insuffisants doivent accomplir leurs missions et gérer toutes les situations des collègues, ce qui génère d’ailleurs une bonne partie des problèmes que nous évoquons. Les personnels de direction dont la charge de travail n’est absolument plus tenable et qui se voient refuser par le ministère que leurs conditions de travail soient étudiées en CHSCT ministériel.

Par ailleurs, ce ne sont pas les propositions d’effectuer des missions complémentaires du groupe de travail sur l’attractivité et la revalorisation du métier d’enseignant qui vont nous rassurer.

Vous l’aurez compris, Madame la Préfète et Monsieur le directeur académique, pour nous le bilan de la rentrée et les perspectives de l’année ne sont guère réjouissantes : avec de nouvelles suppressions de postes annoncées, 2000 à la rentrée prochaine, avec de nouvelles contre-réformes comme celle du collège, enfin avec une nouvelle réforme des retraites qui nous demandera de travailler plus longtemps dans des conditions particulièrement difficiles.

Je vous remercie.

Intervention « rassurante » des représentants de la région, du département et des communes au sujet de l’augmentation des coûts.

Mme la préfète souligne le manque de vision claire et les difficultés pour les collectivités de budgétiser exactement cette augmentation.

1) Approbation des PV des Cden du 30 novembre 2021, 10 février 2022, 18 mars 2022 à l’unanimité

2) Bilan de rentrée

 1er degré : + 13 élèves cette année ce qui est très différent car depuis plusieurs années, on enregistre des baisses.

Les explications multifactorielles mais il ne faut pas se leurrer sur cette augmentation car depuis 2015 on a perdu 10 %.

Un cinquantaine d’ukrainiens sont arrivés.

Le nombre d’instructions dans les familles a baissé. Elles ont été divisés par deux par rapport à 2021. Néanmoins 87 % des demandes ont été acceptées. Un exode rural s’est amorcé. L’exemple du rpi de Massat est criant : 20 à 30 élèves de plus que les prévisions.

Le représentant des maires alerte sur les remplaçants à prévoir.

L’I.A espère ne pas avoir de suppression de postes.

La SG souligne qu’actuellement la situation est normale alors qu’avant les vacances un certain nombre d’enseignants, à cause du COVID, n’ont pas été remplacés.

Au sujet de la formation des contractuels, l’IA affirme que les 3/4 ont déjà enseigné, que les 6 nouveaux sont accompagnés par des conseils pédagogiques. Globalement, les conditions sont bien meilleures que l’année dernière.

3) Second degré

 Au collège, on attendait une baisse de 127 élèves. Au final, seulement 8. Donc la situation est stable. Les raisons sont les mêmes que pour le 1er dgré :
 L’arrivée d’ukrainiens ;
 Les instructions en famille en baisse ;
 Le redoublement d’élèves de 3èmes.

C’est la règle des 30 élèves par classe qui déterminent la répartition des moyens. De ce point de vue le collège de Seix aurait pu perdre deux divisions. Tout est fait pour rendre ce collège attractif comme par exemple un projet d’internat.

 En Lp, - 40 élèves Lycée -55 et -41 Certaines formations n’attirent plus. Se pose donc la question de la fermeture. Technicien d’usage par exemple. Il conviendrait de faire valoir nos formations auprès d’Andorre.

4) Les perspectives

 des dispositifs particuliers : comme le TER Haute Ariège. Territoire Educatif Ruraux. Une enveloppe pour Ax afin de développer des projets.

 Projets de la refondation.

Plusieurs millions d’euros. On peut imaginer 1 million d’euros pour l’Ariège. Deux ou trois concertations ont déjà eu lieu. Plusieurs dizaines devraient avoir lieu.

5) L’école de Soulan passe de neuf demi-journées à 8 demi-journées. Il n’y aura plus école le mercredi.

6) Candidature de Mme Muller au poste de DDEN validée.

Pour la FNEC FP FO,

Alan Hémidy